Le pouvoir de transformer votre vie
Vous avez tous le pouvoir de transformer vos vies.
Nous vous avons beaucoup parlé de vos pensées ces deux dernières semaines, et évoqué qu’elles étaient liées à votre comportement. En réalité, l’une ne va pas sans l’autre, et c’est parce que vous avez travaillé sur vos pensées, réalisé que les « oui mais », « si seulement » et autres « c’est pas juste » ne vous menaient nulle part que vous êtes prêt à transformer ce qui doit l’être dans votre vie.
Transformer (littéralement, passer d’une forme à une autre), c’est passer d’un état à un autre, d’un comportement à un autre. C’est, débloquer, déverrouiller, pour permettre à nouveau le mouvement.
Alors la première chose à faire, c’est d’imaginer le point d’arrivée et de vous fixer un objectif réaliste et défini dans le temps : comment voudriez-vous être à l’issue de cette transformation ? Bien entendu, il s’agit d’envisager des transformations qui dépendant de vous. Pas de décider de gagner au loto ou de rencontrer le prince charmant.
Pour transformer une situation, la difficulté principale est d’accepter l’idée même de changement. Il a été observé, dans les situations les plus difficiles, que l’être humain préfère le connu, fut-il très douloureux, à l’inconnu. Il préfère bercer une souffrance familière que prendre le risque de s’aventurer en terrain inconnu. Il préfère une situation à 100% désagréable que d’en changer avec seulement une chance sur deux d’être plus heureux. Il pourrait pourtant diviser sa probabilité de malheur par deux !
Le véritable effort à faire, pour transformer une situation, est donc d’embrasser l’inconnu avec appétit.
Mais comment faire ? Deux outils sont indispensables pour cela : 1) votre rationalité, qui vous permettra de mesurer objectivement le risque qui, généralement, une fois bien regardé en face et analysé, est finalement mineur, voire inexistant, et 2) votre curiosité, qui vous aidera à vous demander ce qu’il y aurait à découvrir là, ce qui pourra bien se passer d’excitant, de nouveau, d’imaginer tout le champ des possibles, de rêver, de vous laisser porter par l’enthousiasme.
Ensuite, pour vous permettre d’y aller en confiance, il faudra vous mettre des limites, décider au préalable jusqu’à quel point vous êtes prêt à aller, et vous autoriser à vous arrêter là. C’est-à-dire rester maître, jusqu’à un certain point, de la transformation.
Le terme « transformer » peut sembler un peu fort pour un changement de job où une conversation nécessaire avec quelqu’un, mais en réalité une vie change sur de petits actes qui modifient un équilibre qui ne convient plus. Parfois une chiquenaude suffit. Nous parlions plus haut de mouvement : il se crée en provoquant un déséquilibre momentané, en rompant un jeu bien huilé entre deux personnes, en introduisant un élément de surprise.
Observez : Vous faites partie d’un tas de systèmes : votre famille, votre couple, votre équipe, votre entreprise, votre groupe d’amis, et parfois de sous-systèmes à l’intérieur de ces systèmes. Chaque système a son mode de fonctionnement bien rodé.
Prenons l’exemple vos habitudes familiales : est-ce que chacun a sa place assignée à table ? Est-ce que c’est toujours la même personne qui prépare les repas ? Est-ce que les échanges sont ritualisés, chacun tenant un rôle (inconscient bien sûr) : celui qui sait tout, celui qui fait rire, celui qui se sert maladroitement, … Sans doute.
Alors si quelque chose ne va pas dans votre famille, si par exemple vous en avez assez du type de relation que vous avez avec vos ados, vous avez désormais compris qu’il fallait
1- Arrêter de subir et de penser « c’est injuste, avec tout ce que je fais pour eux » ;
2- Accepter que vos ados ne vous veulent aucun mal (non, ils ne font pas exprès pour vous ennuyer) mais que vous n’êtes plus le centre de leur univers et
3- Décider de transformer la relation. Vous en avez assez de faire à dîner à des ingrats ? Mais vous êtes responsable de la situation, en la perpétuant ! Proposez plutôt que chacun à son tour prépare le dîner (et préparez-vous à féliciter quoi qu’il arrive). Et puis observez comment subtilement l’équilibre se modifie, ce que vous ressentez. Laissez votre tendresse refleurir pour ces grands dadais qui ne savent pas cuire un œuf - mais qui demandent à Google et y arrivent -, voyez celui qui ne s’intéressait à rien se découvrir un talent de chef, et constatez comme l’énergie circule différemment, comme la texture des relations a changé. Cela peut être un début de transformation.
Par la suite, la meilleure entente avec vos enfants et entre eux aura un impact sur votre relation de couple et il est possible qu’un cercle vertueux s’installe.
Et cette harmonie familiale va se diffuser dans vos activités professionnelles, vous rendre plus actif, plus créatif, plus à l’écoute, plus aventureux …
Prenons un autre exemple : vous avez la sensation d’avoir un responsable hiérarchique ingrat, qui ne vous félicite ni remercie jamais, qui n’a pas l’air de voir vos efforts. Mais vous aimez votre job et vous n’avez pas envie d’en changer. Aujourd’hui, comment vous y prenez-vous pour obtenir la reconnaissance que vous pensez mériter ? Vous travaillez encore plus dur, et puis peut-être avez-vous un petit peu tendance à vous plaindre ou à quémander cette reconnaissance?
Maintenant vous savez ce qu’il serait plus efficace de faire:
1- Arrêter de subir et de vous plaindre ;
2- Accepter que votre chef n’a pas le compliment facile, et qu’il ne vous en fera peut-être jamais, mais reconnaître que vous adorez votre job et
3- Transformer la situation. Ici beaucoup de possibilités : Moins travailler pour ne pas avoir un sentiment d’injustice ; travailler différemment, sur des sujets qui vous tiennent à cœur, sans courir derrière une reconnaissance que vous n’aurez jamais mais en vous faisant plaisir et peut-être en préparant une évolution de carrière ; être plus visible de personnes plus reconnaissantes ; etc…
Ces changements alerteront nécessairement votre chef, qui changera de comportement sans même en avoir conscience. Et cerise sur le gâteau, vous aurez trouvé un moyen de travailler qui vous satisfait en vous libérant de la reconnaissance d’autrui.
Bien sûr, ce n’est pas facile. Il y a un risque qu’à la première occasion les nouvelles habitudes disparaissent et que les vieux schémas se réinstallent. Qui n’a pas l’impression d’avoir essayé 10 fois de changer les choses, avec un petit succès sur l’instant mais un retour au point de départ inévitable ? Comment savoir s’il s’agit d’une cause désespérée ou si on s’y est juste mal pris ?
La transformation demande beaucoup de persévérance. Une aide extérieure (d’un coach par exemple) peut s’avérer très précieuse pour cela. Et puis, si vraiment rien ne change, il y aura la 4ème solution, celle de quitter. C’est-à-dire d’abandonner ce combat-là. Pour le plus grand bien de tout le monde. Nous verrons la semaine prochaine comment dans certains cas quitter est réellement intelligent et constructif. En attendant, essayez-vous à transformer. N’oubliez pas : rêvez, puis fixez un objectif et une limite, puis changez un paramètre de la situation.
Amusez-vous bien !
Et n’oubliez pas, les programmes BLAST sont là pour vous y aider.