La première chose à faire pour changer
Si vous bercez régulièrement le rêve d’une nouvelle vie, tout en vous censurant très vite, parce que ce n’est pas possible, que ce n’est pas raisonnable, que vous n’y arriverez pas, que ce n’est pas compatible avec votre vie de famille, que vous ne gagnerez pas assez d’argent, que c’est trop tard, ou … quoi encore ? Et bien, c’est sûr, vous n’y arriverez jamais. Parce que toutes ces croyances, très justement appelées limitantes, vous en empêcheront. Parce que toutes vos pensées et tous vos actes seront teintés de ce défaitisme, et que si vous essayez quand même, un petit peu, de vous rapprocher de votre rêve, vous ne le ferez pas avec la bonne énergie et vous laisserez la première difficulté pseudo-confirmer qu’en effet, ce n’était pas pour vous.
Alors la toute première chose à faire pour changer, c’est de prendre conscience de ces croyances et de leur enlever leur force de persuasion, voire, idéalement, de les faire disparaître.
Qu’est-ce qu’une croyance ? C’est une pensée que l’on tient pour tout à fait vraie, alors même qu’elle n’est pas démontrable.
Qu’est-ce qui crée cette croyance ? Elle a presque toujours ses racines dans notre enfance, dans les paroles et les attitudes de nos parents – principalement -. Les plus évidentes sont les étiquettes qu’on nous a collées enfant « tu es maladroit », « tu es littéraire », « tu n’as pas de suite dans les idées », qui se sont généralement transformées en prophéties auto-réalisatrices : quand on vous dit que vous êtes maladroit, vous allez trembler chaque fois que vous allez sortir une assiette du placard, et donc en casser. Mais peut-être cette étiquette vous vient-elle du fait que vous avez cassé un vase de Chine à 5 ans, et que si ç’avait été un vase Ikéa ce serait passé complètement inaperçu. Étiez-vous maladroit ou l’adulte qui avait laissé un objet fragile d’une telle valeur à portée d’un jeune enfant était-il imprudent ?
Vous voyez que d’un fait - un vase brisé sur le sol - des significations ont été produites, mais d’autres auraient tout aussi bien pu l’être. Et ces significations attribuées à l’évènement ont créé des émotions : colère sans doute chez l’adulte, peur, honte chez l’enfant. L’émotion permettant au souvenir de se graver pour toujours, vous gardez la trace de cette honte d’avoir cassé un objet de valeur et tremblez toujours, 30 ans plus tard, quand on vous confie un plat à apporter à table. Mais vous voyez que ce couple signification-émotion aurait pu être autre, pour le même évènement. L’adulte responsable de l’imprudence aurait pu prendre sur lui, minorer l’incident pour vous, et vous ne seriez pas aujourd’hui persuadé que vous êtes maladroit, et ça ne conditionnerait pas vos actes, et sans doute vous casseriez réellement moins de choses.
Donc pour chacune de ces croyances qui vous empêchent aujourd’hui de rêver votre avenir, prenez un peu de temps pour en retrouver l’origine (souvent un évènement ou le comportement parental), la signification que vous lui avez donné, et comprenez comme il s’agit d’une simple interprétation subjective, que vous pouvez choisir de modifier. Et qu’aucune des croyances listées au début de cet article ne résiste à l’analyse.
Le changement peut être pour vous, si vous êtes prêt à le croire.
Évidemment, après il faut retrousser ses manches et se mettre au boulot !